Un portrait de Robert Buisson paru dans Air et Cosmos
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Robert BUISSON... pilote heureux
En cette période de Noël ne convient- il pas d'évoquer la figure d'un pilote heureux ?
Robert Buisson semble tout désigné: il est aujourd'hui chef-pilote- moniteur -animateur de l'aéro-club de la Qualité de la Vie... belle carte de visite pour un pilote de 75 ans comptant près de 56 ans de pilotage! Vingt ans de carrière militaire lui ont permis de piloter une quarantaine de types d'avions aussi différents que le Nieuport 23, le Spad 16, le Bloch 200, le Potez 25, le Dewoitine 520, le « Spit », le P.40 et même le Focke-Wulf 190 et le Yak 3... A partir de 1946, le voici dans le civil, d'abord comme pilote à l'Escadrille Mercure (avions taxis) puis chez Piper. Mais c'est en 1954 qu'il aborde les essais avec une « pièce de choix » : le bimoteur expérimental pour l'absorption de rafales, conçu par l'ingénieur R. Hirsch (dont nous reparlerons).
En 1959 il entre chez Scintex pour essayer, réceptionner et présenter la famille des « Emeraude » jusqu'à ce que cette société disparaisse. C'est Robert Buisson encore qui va faire les premiers essais des avions Mudry (d'abord CAARP) CP 100, CAP 10 et CAP 20. Les vingt prototypes qu'il a pilotés mériteraient tous d'être cités... le plus original n'est-il pas le Colomban « Cri-cri » de réputation internationale. Avec près de 11 000 heures de vol, 161 avions pilotés et un certain nombre de rubans (Légion d'honneur, médaille Militaire, Croix de guerre, médaille de l'Aéronautique...). Robert Buisson, ancien chasseur fut aussi instructeur militaire. Il forma en particulier, l'ingénieur général L. Bonte. Toujours gai et optimiste, il ne quitte jamais ses « Ray Bands » accrochées à sa ceinture et sa casquette pilote. Il croit au Soleil et au ciel clair.
J. NOETINGER. .