Super-Emeraude - CP100(CAP10 A) - CAP10 B par L de Goncourt

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cp1315
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Super-Emeraude - CP100(CAP10 A) - CAP10 B par L de Goncourt

Message par cp1315 »

Texte de Louis De Goncourt.

Sur le forum de la FFA, une question a été posée sous la forme : "CP 750 ancêtre du CAP10".
Une réponse a été apportée sous la forme d'une photo du CP100, (publiée également sur le site
d'Emmanuel Dérieux dans la rubrique historique) issu du Super-Emeraude et qui représente
le CAP10 A avant les améliorations ayant conduit à la certification du CAP 10 B.

Cette photo est particulièrement intéressante à commenter car elle fait le maillon manquant
entre Emeraude et CAP 10 B.

Image

1) Vis à vis du Super-Emeraude : on note l'important cône d'hélice qui ressemble étrangement
à une copie d'un cône de Piper (je pense qu'il y a prescription). Ce cône avait été choisi pour
donner de la "gueule" à l'avion ! Le capot a été également revu, plus plongeant de chaque coté
de la couronne de démarreur. La boite d'entée d'air moteur a été conservée sous le capot,
bien qu'inesthétique. Les 2 pilotes sont Robert Buisson à gauche et Claude Piel à droite.
La verrière est celle du Super-Emeraude avec le rail de guidage légèrement sorti du dôme de
fuselage (problème de largage). Ensuite, on note sous l'aileron la masse de compensation située,
comme sur Super-Emeraude au niveau du premier palier.

Maintenant, on passe aux empennages nettement agrandis et dont les gouvernes (profondeur
et direction) sont équilibrées dynamiquement par bec débordant et statiquement par une masse
dans le bec. La gouverne de direction n'est pas définitive et a suscité de nombreux essais.
La roulette de queue très classique est fixée sur le fuselage au niveau de 2 cadres de structure
inchangés depuis tous les Emeraudes.Cette conception de roulette causera bien des ennuis pour
le CAP10 B.

2) Vis à vis du CAP10B, en reprenant la photo de gauche à droite : La verrue d'entrée d'air moteur
à disparue, choix dicté d'abord par les considérations artistiques du bureau d'études ! Celle-ci
s'éffectue sous le capot dans le couloir de refroidissement des cylindres.
La verrière a été aplatie tout en conservant les mêmes moules(et donc les mêmes surfaces non
développables).
La masse d'équilibrage aileron est venue sur le palier milieu, suite aux essais de vibrations voilure
qui ont montré qu'elle se trouvait sur un noeud de flexion .
Enfin toute la partie direction a été entièrement revue d'une part pour arriver à un bon compromis
en dérapé stabilisé,et en plus pour tenir compte des essais de vrille à la soufflerie verticale de Lille.
Il fallait impérativement ajouter des surfaces verticales sous le fuselage et sous l'empennage horizontal
pour garantir les sorties en toutes configuration.Le problème gouverne de direction et quille sous fuselage
étaient faciles à résoudre sans retouches structurales importantes. Par contre la conception de la roulette,
a donné pas mal de soucis pour respecter les outillages de fabrication déjà réalisés.
Cependant les essais en vol, notamment dérapé stabilisé, ont montré une aspiration de la gouverne
aux grands angles de braquage, phénomène absolument pas dangereux, mais rhedibitoire vis à vis de loi :
effort/braquage. Pour cette raison, le CAP10 B a le braquage direction limité à 18°, contrairement au
SuperEmeraude qui a 25°.C'est une des raisons qui a conduit à placer des butées au niveau de la gouverne.
Cette limitation a aussi une incidence sur le braquage de la roulette en roulement au sol.

Je pense que ces explications historico/technique vont aider ceux qui
s'intéressent à la genèse du CAP10, et principalement du CAP10 B.

Amitiés à tous.
Modifié en dernier par cp1315 le 27 févr. 2005 22:21, modifié 1 fois.
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cp1315
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Message par cp1315 »

Texte publié sur le forum avec l'aimable autorisation de Louis De Goncourt.

A ma demande, voici sa réponse :
Bien sur que j'autorise la publication de mon message, en précisant qu'il s'agit du résultat d'un travail en équipe :
Claude Piel, Robert Buisson et moi-même. C'est un hommage à rendre à Claude.

Par ailleurs, on peut télécharger sur le site d'E.Derieux les plans de forme communiqués par APEX.
On y trouve le plan de forme d'origine CAARP de la verrière. Ce plan est signé de Claude en 1969 !
De même à la fin du manuel de vol Apex, également téléchargeable, on retrouve à la fin quelques pages
manuscrites de mon écriture de jeune homme.
Le site d'E.Derieux --> http://www.lecap10.fr.st/

Le manuel du CAP10 --> http://www.france-voltige.org/Docs/manu ... BXHR_p.pdf

Les plans du CAP10 --> http://www.rc-scale.com/_download/files ... _cap10.zip

Les grigris de Claude Piel !!!!!
Fichiers joints
empenage.jpg
empenage.jpg (71.78 Kio) Vu 11345 fois
verriere.jpg
verriere.jpg (86.16 Kio) Vu 11410 fois
Modifié en dernier par cp1315 le 27 févr. 2005 22:23, modifié 1 fois.
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Message par cp1315 »

Un grand merci donc à Louis De Goncourt, qui je l'espere, pourra encore nous offrir de precieux renseignements sur l'aventure des Avions Piel. :bowdown:
patrice-piel
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signature

Message par patrice-piel »

avez vous remarqué la signature sur le cachet véritas?

son fils n'aurait pas construit un des plus beaux cp80 (difficiles à noter, ils sont tous beaux!).
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cp1315
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Message par cp1315 »

Ce n'est pas la signature de Serge Cholot ?

C'est son fils ?
AFFLARD Jean-Claude
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Le lien entre Emeraude et CAP 10....

Message par AFFLARD Jean-Claude »

Pour information :
Le CP 100 est effectivement la version renforcée du Super Emeraude CP 1310 (moteur Continental 0-200 de 100 cv) et 1315 (moteur Potez 105 cv)
Un appareil "intermédiaire" (le CP 1320 ?) a été construit comme nouvelle version des séries Super émeraudes, mais cette fois, destiné véritablement à la voltige....l'avion suivant construit spécialement pour la voltige a été le CP 100, Il a été produit en tout 3 CP 100 par Mudry à Beynes (78).
Le premier (N° 01) immatriculé F WNTD (sur la photo) s'est écrasé lors d'un vol d'évaluation, les deux passagers ont étés tué (Jacques Gomy le pilote d'essai de Mudry) et Gérard Verrête (Champion de voltige à l'époque), c'était à Beynes (Yvelines) le 5 janvier 1967, la raison ? dépassement du domaine de vol, Gérard qui n'était pas un "chaud "partisan des avions côte à côte, s'est emballé un peut vite en pilotant l'avion (construit en Avril 1966) les figures se sont enchainé de plus en plus vite, et les "G" ont été brusquement dépassé sur une ressource un peut brutale: l'avion s'est cassé en vol (perte d'éléments de l'aile - revêtement du coffrage CP entre autre).
Le N° 2 avait été dirigé vers le CEAT de Toulouse pour essais statiques, il existe des photos édifiantes de ces essais, et enfin le N° 3 (F WOPX) construit également en 1966, a été transformé fin 1967 en .... CAP 10 avec un N° de série passé de 03 (CP 100) à 01 (Cap 10A).... , l'avion, ré-immatriculé F ZAGQ, a volé ensuite au CEV d'istre (Epner) c'est cet appareil qui fait le lien réel entre les Emeraudes et les Cap 10, puisqu'il a été successivement CP 100 et CAP 10A.... !!
Ne pas confondre les Cap 10A et les Cap 10B, une photo du Cap 10B N° 01 F-GPPM est publiée sur le site, il n'a rien à voir avec le Cap 10 A N° 01 dont il est question dans cet historique !
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