Bonsoir,
En ces temps froids et pluvieux, quand on a pas la chance de disposer d'un local pour construire ou entretenir, l'imagination tourne à plein régime.
Depuis plusieurs années déjà, je me pose une question à laquelle je n'ai toujours pas trouvé de réponse :
Nous avons tous vu une mouche qui vole dans une pièce à l'instant T et à l'instant T+1seconde elle est posée au plafond, accrochée à ses ventouses.
Pendant cette seconde intermédiaire, a-t-elle effectué une demi-boucle ou un demi-tonneau ?
Question corrolaire, quelle manoeuvre peut-elle faire avec ses 4 ailes? (En effet, si elle effectue un demi-tonneau, elle doit arriver avec une trajectoire montant assez fort pour tangenter le plafond par une trajectoire ballistique - une sorte de tonneau barriqué - soit être capable de générer une portance latérale avec ses ailes - il est peu probable qu'elle puisse le faire avec son corps comme un avion de voltige avec son fuselage...)
Question sans intérêt ?
Peut-être pour nous, pilotes d'avions légers qui a défaut d'être millionnaires en Euros, le sommes tout de même en Reynolds, mais pour le modélistes de micromodèles, l'aérodynamique des ailes aux Reynolds très faibles, où les hélices sont inefficaces et le vol battu une solution viable, ça pourrait avoir des retombées intéressantes...
En attendant vos réponses avisées, bons vols !
Philippe Dejean
Petite question
- Philippe Dejean
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Petite question
Les fourmis sont des guêpes comme les autres !
Encore plus fort, le décollage de notre mouche suivi d'une demi boucle enchainé sur un demi tonneau !!!!! ---> Cliquez ici vous voir le décollage
Les spéculations restent donc ouverte
Les spéculations restent donc ouverte

Un avion Piel, sinon rien ....
- Philippe Dejean
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La gamelle
Bonjour,
Pour une mouche décollant (au sens propre) ses ventouses du plafond, la figure de voltige de départ est évidemment la "gamelle"
La définition parfaitement rigoureuse de la "gamelle" est la suivante : "Figure de voltige prévue pour le gain d'altitude qui en fait perdre plus que les figures prévues pour la perte d'altitude."
(A essayer uniquement avec "beaucoup d'eau sous la quille" !)
Notre mouche n'a qu'à se laisser tomber. Sa stabilité naturelle (Centre de masse et centre de poussée aérodynamique non confondus) sa faible masse (vitesse de chute stabilisée faible) et son inertie de rotation encore plus faible (petites dimensions) font qu'elle a toutes les chances de se retrouver en vol normal quelques centimètres en dessous de son altitude de "déventousage"...
Pour peu que les ventouses antérieures se décollent avant les postérieures (le contraire, ne lui permetant pas de voir où elle va, est moins probable) la gamelle peut certainement être limitée à quelques millimètres.
En fait, décoller du plafond est plus facile que du sol, en cas de décrochage, pas de risque de revenir percuter la surface de départ...
La vraie difficulté reste l'approche du plafond
Bons vols
Ma connexion internet ne me permet pas de voir cette vidéo (Le contrôle "patronal" est autrement plus restrictif que le "parental"...)cp1315 a écrit :Encore plus fort, le décollage de notre mouche suivi d'une demi boucle enchainé sur un demi tonneau !!!!!
Pour une mouche décollant (au sens propre) ses ventouses du plafond, la figure de voltige de départ est évidemment la "gamelle"

La définition parfaitement rigoureuse de la "gamelle" est la suivante : "Figure de voltige prévue pour le gain d'altitude qui en fait perdre plus que les figures prévues pour la perte d'altitude."

(A essayer uniquement avec "beaucoup d'eau sous la quille" !)

Notre mouche n'a qu'à se laisser tomber. Sa stabilité naturelle (Centre de masse et centre de poussée aérodynamique non confondus) sa faible masse (vitesse de chute stabilisée faible) et son inertie de rotation encore plus faible (petites dimensions) font qu'elle a toutes les chances de se retrouver en vol normal quelques centimètres en dessous de son altitude de "déventousage"...
Pour peu que les ventouses antérieures se décollent avant les postérieures (le contraire, ne lui permetant pas de voir où elle va, est moins probable) la gamelle peut certainement être limitée à quelques millimètres.
En fait, décoller du plafond est plus facile que du sol, en cas de décrochage, pas de risque de revenir percuter la surface de départ...
La vraie difficulté reste l'approche du plafond

Bons vols
Les fourmis sont des guêpes comme les autres !
- Philippe Dejean
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Faut pas prendre la mouche !
Bonjour Laurent,
J'ai enfin eu accès à une machine internet pas limitée, et j'ai donc pu voir le décollage de la mouche...
On ne voit pas le bettement des ailes, mais c'est clair : compte tenu de l'échelle des temps dilatée, il est sûr que le demi-tonneau enchaînée à la demie-boucle est beaucoup trop rapide pour être dû à la stabilité statique de la mouche (décalage entre le centre de masse et le centre de poussée).
La réponse à ma question est nette : la mouche sait piloter un demi-tonneau (légèrement barriqué, mais quand même...)
Pour ce qui est de la demi-boucle initiale, la vitesse de tangage importante dès le début, pourrait laisser croire qu'elle est déclenchée par un phénomène extérieur, comme un courant d'air...
En effet, qu'est-ce qui a déclenché le décollage ?
On voit la mouche avancer d'abord une patte, comme pour mieux assurer une prise, puis se décider à partir.
Le départ "renversant" est-il dû à un désir de fuir (signal lumineux par exemple) ou à un coup d'air ?
Je pense que la très faible inertie de rotation de la mouche suffit à justifier la très forte accélération initiale en tangage, et que la demi-boucle initiale est également "pilotée"!
La mouche peut effectivement faire toutes les figures qu'elle veut !
Merci
Bons vols
J'ai enfin eu accès à une machine internet pas limitée, et j'ai donc pu voir le décollage de la mouche...
On ne voit pas le bettement des ailes, mais c'est clair : compte tenu de l'échelle des temps dilatée, il est sûr que le demi-tonneau enchaînée à la demie-boucle est beaucoup trop rapide pour être dû à la stabilité statique de la mouche (décalage entre le centre de masse et le centre de poussée).
La réponse à ma question est nette : la mouche sait piloter un demi-tonneau (légèrement barriqué, mais quand même...)
Pour ce qui est de la demi-boucle initiale, la vitesse de tangage importante dès le début, pourrait laisser croire qu'elle est déclenchée par un phénomène extérieur, comme un courant d'air...
En effet, qu'est-ce qui a déclenché le décollage ?
On voit la mouche avancer d'abord une patte, comme pour mieux assurer une prise, puis se décider à partir.
Le départ "renversant" est-il dû à un désir de fuir (signal lumineux par exemple) ou à un coup d'air ?
Je pense que la très faible inertie de rotation de la mouche suffit à justifier la très forte accélération initiale en tangage, et que la demi-boucle initiale est également "pilotée"!
La mouche peut effectivement faire toutes les figures qu'elle veut !
Merci
Bons vols
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