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Les essais en vol peuvent commencer. Petite parenthèse: le constructeur de l'Onyx 150 N°1, Georges Gangloff, possède un hangar sur notre terrain. Il a un superbe Saphir, train classique rentrant, presque fini. Son Onyx avait été présenté au Salon du Bourget en 1983 sur le stand RSA. Pas assez motorisé, Georges l'a modifié en ajoutant un deuxième moteur à l'avant. La règlementation ULM interdisant les bi-moteurs il vient de le remettre dans sa configuration origine avec un moteur plus puissant.
Avant mon premier saut, il m'a conseillé sur les particularités du pilotage de l'Onyx. Tout d'abord, il faut savoir que, au décollage, il ne faut jamais rendre la main au risque de piquer sur la planète (et de tout casser). Sur mon D18 j'ai l'habitude de faire un petit palier pour prendre de la vitesse, j'ai failli me laisser surprendre.
Une fois en l'air, première surprise: en tangage, l'action au manche est complètement "inefficace", il ne se passe rien !!!
Tout se passe aux pieds. Pour virer à gauche, du pied à gauche et l'empennage en bout d'aile ralentit l'aile gauche qui s'incline et l'appareil vire à gauche. Il faut rapidement revenir au neutre pour limiter l'inclinaison et virer normalement. On appuie à droite pour arrêter le virage et revenir à plat.
Autre surprise: les premiers virages effectués tant bien que mal, je cours en permanence après la bille qui est toujours dans un coin, je "pédale" désespérément sans pouvoir la "coincer" au milieu et quand je donne du pied pour la rattraper, je m'incline et je vire. Les premières approches sont dignes d'un mauvais apprenti pilote, je me demande comment je vais regagner le "plancher des vaches"
sans dommages.
Finalement en agissant tout doux, j'arrive à rester aligné jusqu'au toucher des roues. Les vols suivants sont un peu mieux mais je commence à douter de pouvoir rendre la machine agréable.
Lorsque j'ai fait l'acquisition de l'Onyx, il se trouve qu'un ami (sans se consulter) a acheté l'Onyx N°1, le proto. Nous voilà à deux Onyx sur le même terrain qui posent les même problèmes.
Sur une très vieille revue américaine, je tombe sur un article sur un "varieze" qui avait des problèmes de lacet. Ils avaient résolu le problème en installant des VG (turbulateurs) devant les ailerons. j'ai fait de même et le résultat a été super.
J'ai, ensuite, fait un essai d'installer le plus en arrière possible, juste avant l'hélice, une planche en contreplaqué de plusieurs surfaces successives et un sabot sous le fuselage afin d'essayer de le maintenir dans l'axe. Le résultat a été très positif. J'ai donc réalisé un empennage vertical plus esthétique sur le capot moteur en remplacement de ma planche de contreplaqué.
Tous ces petits détails allaient dans le bon sens.
Puis, en parlant avec un ami qui avait construit un varieze, celui-ci me dit que, dans la liasse de construction du varieze, il est prévu que, pour améliorer la tenue en lacet, une petite cale peut être installée pour empêcher les winglets de se refermer complètement. Une petite perte de vitesse pouvait en découler.
Un essai provisoire ne coute rien, j'ai mis une cale de 4mm et j'ai encore amélioré la stabilité de la bête.
Je suis, désormais, satisfait du résultat et je peux regarder le paysage au lieu de courir après la bille.